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Les Parenthèses

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18 août 2013

Sortie de tunnels

Je relis mon dernier post.

J'y crois à peine moi-même.

Nous sommes tous sortis de nos tunnels.

Mon père est guéri.

Pierre et moi vivont enfin notre histoire. J'ai eu du mal à y croire. Pourtant nous sommes ensemble. Pour de bon. Après toutes ces années. 

Dans les prochains mois, des changements, certainement. Des projets, déjà.

Je crois que j'avais fini par baisser les bras.

Mais j'ai finalement droit à ma part de bonheur.

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17 mars 2013

Parenthèse #5 : tunnels

Je devrais venir écrire ici plus souvent. 

Je devrais parler du tunnel dans lequel mon père est entré. Je devrais parler du jour où on apprend la nouvelle , où il m'apprend la nouvelle. Je devrais vous parler du ton de sa voix. Le ton du papa, rassurant, sûr de lui. Le même ton, je m'en souviens aujourd'hui, que j'ai employé pour leur annoncer mon entrée dans mon tunnel à moi.

Je veux croire que ce tunnel n'est qu'une parenthèse.  Que dans quelques mois nous en serons sortis, que la parenthèse sera refermée. 

Pourtant, rien ne sera tout à fait comme avant. Je sais maintenant qu'il y aura d'autres tunnels, d'autres parenthèses. 

Je vais être là, pour eux. Pour les soutenir. Je vois mon père qui fait semblant d'être si détendu avec moi. J'écoute ma mère se confier, en cachette, inquiète, fatiguée du mauvais caractere de mon père.

À côté de ça, je me bats. Je me bats pour Pierre. Je me bats avec Pierre. Sans en connaître l'issue. Un autre tunnel.

17 décembre 2012

Parenthèse #4 : lettre à Pierre

C'était plus fort que moi, j'ai pensé à toi. 
J'ai défilé pour le mariage pour tous aujourd'hui. Sans pouvoir m'empêcher de penser que tu aurais pu m'y accompagner.
J'ai été très directe l'autre soir, mais j'ai dit ce que j'avais sur le cœur.
Chaque jour Pierre, c'est une bataille, une lutte, pour t'oublier, pour nous oublier.

28 novembre 2012

Parenthèse #3 : se souvenir de ses rêves

Ce matin-là je me suis réveillée avec un souvenir si précis de mon rêve. Celle de V. qui m'attrape par la main, qui la serre fort, qui l'embrasse. Je m'approche, et lui demande "qu'est-ce que tu viens de faire? Non mais qu'est-ce que tu viens de faire? Je veux être sûre...s'il te plaît, recommence."

Il m'attire à lui, me serre dans ses bras, ne me lâche plus. 

Des mois, des années peut-être que je n'avais pas ressenti cette émotion. J'avais oublié son existence. En réalité, j'ai tout fait pour oublier son existence. La rayer de ma mémoire. 
Je la redécouvre. Malgré moi. Dans un rêve.
Comme une saveur oubliée. Comme un parfum de l'enfance. Comme une musique chérie.

Tant de plaisir à ressentir cette chaleur à nouveau, à y gouter pendant ce rêve si réel.  

Drôle de vie. Des mois passés à se protéger, à monter une forteresse et c'est son propre cerveau qui nous ramène à la réalité : "n'oublie pas à quel point c'est agréable..."

22 novembre 2012

Parenthèse #2 : M

Dans ce bar à vin délicieux, perchés sur nos tabourets, M.  nous annonce que la dernière tentative pour avoir un enfant n'a pas fonctionné.

Les larmes coulent. Il n'a pas tenté de les retenir. Je le vois pleurer pour la première fois je crois.

T. papa et bientôt re-papa, moi sans-enfant-fixe, muets, tristes, avec notre pote.  

 

 

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19 novembre 2012

Parenthèse #1 : mon voisin

550 messages. Je n'ose même pas regarder depuis combien de temps je n'ai pas écrit.

Il y a cette journée.

Il y a cette soirée.

Il y a cette émission sur France inter. Un homme parle, divague. Il s'excuse auprès de la journaliste pour cette longue parenthèse. La journaliste lui dit "j'aime les parenthèses". Moi aussi j'aime cette parenthèse, j'aime les parenthèses. Celle qui longue, m'a éloignée de ce blog. Celles dont je voudrais parler ici :

 

Parenthèse #1 : mon voisin. L'immeuble d'en face. Qui passe du temps, tellement de temps devant son écran d'odinateur. Cette lumière diffuse, bleue. Statique. Des heures. Parfois sa femme le rejoint, elle se tien debout, derrnière lui. Il doit avoir une soixantaine d'année. Il ne travaille plus. Sa femme oui. La nuit peut-être. Il mange seul. Souvent. Presque tout le temps en fait. Presque comme moi. Je l'observe. Je jette des coups d'oeil. Je le regarde préparer son repas pendant je fais ma vaisselle. Je regarde toutes les fenêtres. Je reviens systématiquement à la sienne. Je le regarde manger. Comme ce soir. Pendant cette émission de France inter. J'ai eu envie de raconter cette parenthèse. Qu'est-ce qui nous rapproche? La solitude, celle des repas, si dure, si violente, si rapide. Rapide parce qu'on veut l'écourter. Ecourter la douleur.

Combien de fois ai-je eu envie de lui dire "venez. Venez, mangeons ensemble".

Son du jour : Je ferais le tour du monde. Si tu me le demandais.

De retour.

 

3 janvier 2010

Twenty Ten

Bon, pour vous la faire simple et rapide : la fin de 2009 a été merdique. De chez merdique.

Alors disons que j'attends avec impatience 2010 (quoi que ça se saurait si le passage à la nouvelle année changeait quoi que ce soit!).

Il y a pourtant eu du bon durant cette année : des relations avec mes parents qui n'ont jamais été aussi bonnes (merci le psy), le psy justement qui est un véritable cadeau (enfin façon de parler hein! Dans les faits, c'est plutôt moi qui lui finance ses cadeaux), le tri des amis semble être de qualité. Je crois avoir gardé les bons, voire en avoir trouvé de nouveaux très chouettes.

Bon.. manquent les bras.

Laissez-moi penser qu'il s'agit de la prochaine étape et que ce cercle vertueux m'y conduira ! Soon!

16 décembre 2009

Hiérarchies

20 minutes d'attente avant de parler à quelqu'un quand on appelle le 115.

5 minutes de "leçon" par ma boss en plein open space.

3 lignes de cette même boss sur un post-it pour m'indiquer que j'avais une (grosse) prez à préparer pour les têtes pensantes (pour le 7/01, date qu'elle a souligné 3 fois).
J'ai même cru un instant que quelqu'un m'avait fait une blague.
Et en fait non.

Une forte très forte envie de crier (et de pleurer).

Pas forcément pour les bonnes raisons.

Un bordel dans la hiérarchie des choses importantes.

L'entreprise m'emmerde. Me dégoûte. Mes collègues m'écoeurent.

Des slides? Pour quoi?

20 minutes d'attente avant de parler à quelqu'un quand on appelle le 115.

12 décembre 2009

Un cadal, des ...

Tous les cadeaux sont achetés. Les vrais (gros), les petits (pour faire rire), les douceurs aussi (ne restera qu'à aller faire la queue 1h chez La*durée au dernier moment).

Reste un mini mini détail à régler. Et moi? J'ai envie de quoi à Noël? Parce que là pour l'instant au pied du sapin, pour moi, y'a que dalle!

J'ai promis à ma mère de lui donner des idées d'ici demain soir.

Depuis je me balade de sites en sites pour glâner des idées. Et? Rien.

Enfin en cherchant bien... Une participation financière à ma thérapie? Un homme pour la nuit? Maman ça te semble jouable?

10 décembre 2009

Il faut que je vous dise quelque chose

Quelle sensation étrange de dire les choses pour la première fois.

Les qualifier, les formaliser, les nommer.

On y a si souvent pensé.

Juste penser. Sans y mettre de mots. Uniquement des images, des émotions, des sensations. Plus souvent des peurs, des angoisses.

Et ce soir, assise dans ce fauteuil. "Il faut que je vous dise quelque chose".

J'ai parlé. J'ai expliqué. Ces angoisses. Ces pensées qui m'empêchent de dormir, qui me réveillent aussi, souvent.

J'ai regardé le plafond. J'ai pleuré. J'ai tremblé.

Il m'a écoutée. Sans m'interrompre.

Avant de m'expliquer.

Quelle sensation étrange d'avouer ces émotions pour la première fois. C'est comme perdre sa virginité. Se sentir prête. En confiance. Finalement, ne pas avoir peur d'avoir mal, de dire, ne pas avoir honte. Savoir qu'après, on ira mieux.

Il m'a expliqué. Longuement. Il a décortiqué.

Et puis des paroles, rassurantes.

La sensation d'avoir choisi à la bonne personne.

Un poids en moins.

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