J-231
Ce post a été rédigé au bord de l'un des bassins du Jardin des Tuileries.
(photo : Concours de bateaux dans le bassin du jardin des Tuileries. Paris, 1940. © LAPI / Roger-Viollet)
Certaines journées de RTT ont une saveur particulière.
La JRTTASP (Journée de RTT A Saveur Particulière) doit toujours commencer par une nuit réparatrice.
Des pompiers stationneront en bas de chez moi à 5h55 ce matin, pin-pon à fond. Mais Morphée est plus fort. Je me rendors.
Quelques heures plus tard, un café, des tartines, bien au chaud sous ma couette en écoutant les infos. Je crois que j'avais oublié à quel point c'était bon.
La JRTTASP doit toujours intégrer un moment de gourmandise (évidemment!)
Direction la Boutique La*durée pour la femme d'un de mes amis qui attend une petite fille (et oui le bébéthon est à nouveau en route) et chez qui je dois aller en fin d'après-midi. Achat donc d'une boite de macarons, tous dans des teintes de roses. (oui je sais l'idée est loin d'être mauvaise!). J'en profite pour goûter leur nouveau macaron diva chocolat-fruits rouges-épices, pas emballant du tout. Je me rattrape avec un macaron pain d'épices : un délice qui titille toujours autant mes papilles.
La JRTTASP doit intégrer un moment culturel :
45 minutes de marche pour me rendre aux GaleriesNationales du Grand Palais pour l'expo Courbet. Le Louvre, les Tuileries, la place de la Concorde et le bas des Champs Elysées, le tout sous un soleil radieux. Mon ipaude choisit U2, Chris Isaak et Radiohead pour m'accompagner.
Et là : c'est le drame, la JRTTASP se casse la gueule :
Au bas mot, 500 personnes font la queue pour voir l'expo. Nan nan. Pas possible. Je fais pas 2 heures de queue. Je ne contemplerai donc pas l'origine du monde aujourd'hui.
Note pour moi-même : ma chérie, c'est pas ta première expo à Paris quand même. Il faut TOUJOURS prendre un billet coupe-file!! Petite naïve va!
Mais la JRTTASP est toujours plus forte et finit toujours par gagner :
Un fauteuil au bord d'un des bassins se libère, face au soleil. Je m'y installe et très vite je somnole.
J'ouvre les yeux, fait semblant de me battre avec les rayons du soleil avant d'abdiquer et de les refermer. Je reste là 10, 20, 45 minutes : un arrière-goût d'école buissonnière (légale!), une envie de crêpe au nutella, un regain d'insouciance, un mercredi de notre enfance... des instant que l'on aimerait ne jamais oublier.
Je sors mon filofax et commence à écrire :
"Certaines journées de RTT ont une saveur particulière..."
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