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Les Parenthèses
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12 mai 2009

Celle-là même

Entre le récit d'un accouchement, la remise des cadeaux à la jeune maman S. pour son bébé et le passage en revue des préparatifs de mariage de P-the-ex (notez qu'à chaque fois j'écoute poliement en hochant la tête et en faisant les relances qui s'imposent), j'ai appelé mon père.
Mon père pendant mon enfance à qui je refusais de lui faire des bisous. Toute discussion finissait invariablement en engueulade. J'avais systématiquement l'impression qu'il était plus sévère avec moi qu'avec ma soeur. Une injustice qui me rendait incroyablement triste.
Et depuis quelques années, pourtant, il n'y a qu'à lui que je parle de ma vie personnelle. Il est mon unique confident (enfin confident... c'est vite dit!!!! Je ne lui glisse qu'une ou deux infos par an).
C'est lui que j'ai appelé ce matin, pour lui dire à quel point j'avais le sentiment de n'être qu'une ombre dans cette famille. Celle qui pense à tout le monde, qui ramène des cadeaux à tout le monde, qui rend service, qui remonte le moral, qui soutient, qui sourit. Celle-là même à qui on ne demande jamais comment elle va, celle-là même à qui on ne pose aucune question quand elle s'enchaine des journées de 14h, celle-là même que l'on appelle pour lui parler de la météo, qui écoute les problèmes des uns et des autres, celle-là même à qui on a enlevé un mélanome* (le mot est lâché) l'été dernier, celle-là même qui va tous les 6 mois à l'hopital pour se faire observer sous toutes les coutures et vérifier qu'éventuellement il n'y en aurait pas d'autre(s), celle-là même à qui sa famille ne demande jamais comment elle va vraiment.

J'ai abordé quelques uns de ces points avec mon père ce matin. Il m'a dit que ça le rendait très triste. Alors j'ai abrégé notre discussion. Je l'ai rappelé ce midi. Il n'avait pas beaucoup de temps pour me parler. Il faudra être patiente.

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Commentaires
O
>>> Messieurs : je réfléchis à ce que vous écrivez. Que vous ayez tort ou raison il faut que tout cela fasse son chemin!
B
C'est étrange, cette fois-ci c'est toi même qui évoques le "masque" ... <br /> en effet, pourquoi cette attitude ? au fond, qu'est-ce qui nous pousse à nous comporter ainsi ( parce que je suis totalement, mais alors totalement, pareil ... ) ? De quoi a-t-on peur ? On se cache de quoi, au juste ? Alors pourquoi cela sort sur un clavier, et pas ailleurs ? Et encore, seulement par bribes, parfois ? Est-ce qu'on se baratine soit-même sa vie ainsi ? ou qu'on se la dissimule ? <br /> <br /> Je n'ai aucune réponse à tout cela, mais sache que les mots que tu viens d'employer ont résonné dans ma tête ...<br /> <br /> ... mais ... et si tu avais juste le manque de bol d'être ... "gentille" ... et si finalement c'était un défaut ...<br /> <br /> alors et si tu devenais "méchante", ça donnerait quoi ? ...
C
Tu as raison, tu n'as rien a prouver a personne. je me suis mal exprimé et je m'en excuse. quand j'ai dit, prouve-le, je voulais dire "à travers tes ecrits et les themes que tu abordes sur ce blog, prouve nous que tu n'es pas QUE Candy".<br /> <br /> Encore desole de mon ton tres direct. je me lache ! par contre quand tu me dis que tu te sers de ce blog comme defouloir : desolé, je ne te crois pas. ce blog, c'est toi, sinon tu ne serais pas aussi intime avec nous. et pourquoi ton entourage ne sait rien de tout ca, peut-etre qu'ils le souhaitent... Tu as le droit d'avoir le spleen, d'etre faible. Puisque tu n'es pas que ca, alors ils peuvent le comprendre.<br /> <br /> est-ce que tu ne créé pas une distance que tu deplores ?<br /> <br /> désolé pour cet effet miroir, j'espere que je ne te mets pas en colere. mais qui s'y blog, s'y pique :) .
O
Peut-être parce que toute la journée (au boulot avec mes amis, avec ma famille), le masque est en place => ne pas se plaindre, ne pas parler de mes coups de spleen (ah oui je te confirme ça ferait chier tout le monde : c'est mieux d'avoir des amis en plein forme, c'est moins fatigant et moins emmerdant c'est sur), ne pas parler de mes frustrations au boulot, ne pas parler de ma récente relation avec Monsieur etc... Je te rassure mon entourage n'est au courant de rien de tout ça. Ici je viens relacher la pression et raconter ma perception "à chaud", parfois sans recul... <br /> Je ne pense effectivement pas que les récits que je fais ici soient le reflet fidèle de ma vie. Est-ce mal? je ne crois pas. Est-ce qu'ici je me victimise? Peut-être. Et? Ai-je quelque chose à prouver à qui que ce soit, y compris à toi? La réponse est non.
C
La relation entre un père et une fille est compliquée. Etant père d'une petite fille, je la sais amoureuse de moi. cela me met une pression énorme, il ne faudra pas la decevoir. Pourtant je la decevrais, parce que je suis aussi un homme et que je descendrais de mon pied d'estale. Pourquoi est-ce lui que tu appelles pour exprimer ton mal-etre ? c'est bien qu'il se passe quelque chose entre vous... Est-il à la hauteur de tes attentes ? Doit-il l'être ?<br /> <br /> Tu l'auras remarqué, mes commentaires sont assez severes. parce qu' a travers tes billets, je vois une victime. victime de son job, de ses amours, de sa famille. tout ce qui t'entoure est ton bourreau. Pourquoi ? Et là je vais être grossier : si personne ne s'interesse vraiment à toi, est-ce parce que tu portes ta "victime attitude" sur ton visage ? finalement, es-tu chiante, larmoyante, penible ? A t'on envie d'écouter une fille chiante ? (une fille tout court en ce qui me concerne).<br /> <br /> Je ne sais pas. Prouve nous le contraire.
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