Draps froissés

Paris c'est putain de gris.

Marrant de savoir qu'après avoir dormi comme un bébé dans ma chambre d'ado (déco figée en 1995) dans la maison parentale, j'ai passé une nuit merdique dans mon chez moi. Chaud, froid, mal au dos, je dors plus, je me réveille, j'allume l'ordi, me rendors, me réveille, allume la tv, me rendors, vois la première et la dernière minute de la matinale.

Alors que les questions métaphysiques ont fusé pendant ce séjour, j'espérais retrouver le calme entre mes murs. Contre mes coussins. Dans mes draps. C'est mal barré.

Bref, une fois douchée, caféinée et MACillée, il est l'heure d'aller chercher les résultats des analyses de sang. Je ne m'habituerai jamais aux quelques minutes qui précèdent l'arrivée au labo, ni aux quelques secondes avant que la secrétaire me remette l'enveloppe. Ni aux millièmes de secondes pendant lesquelles on cherche le mot.

Il est 10h30, je suis vannée. Direction le ciné, rendez-vous pris avec mes vieux, mes chômeurs, mes profs, mes rttisés pour regarder ensemble (on était 15) "non ma fille tu n'iras pas danser". Dieu que j'ai aimé. Je me suis vue parfois. Ma mère souvent. Ma soeur, tout le temps.

J'ai envie de boire, envie d'être pompette.