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Les Parenthèses
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15 septembre 2007

J-268 (2)

Je quitte Nico, rare survivant parmi mes amis de l'école - période US- après une bière et le match de rugby. Une très bonne soirée encore une fois, tout en simplicité, très décontractée, des échanges honnêtes et transparents. Je le connais tellement bien et réciproquement. Du coup, on remet ça demain soir. Et j'en suis ravie.

Bref, je quitte Nico et après quelques secondes d'attente je grimpe dans un taxi. A peine installée, le chauffeur me glisse une jolie blague pleine d'esprit. J'apprécie et me mets à rire. Puis, comme à chaque fois que je prends un taxi le soir à Paris, j'observe les rues, les gens, les lumières, mon esprit s'évade. Le chauffeur me le fait remarquer et me demande à quoi je pense. Je mens et lui dis que je pense à ma soirée de demain, au match et à l'heure fixée pour mon RV. Je lui demande s'il va regarder le match dans son salon. Il me répond qu'il n'a pas de salon qu'il vit dans un studio. Comme moi. Il  précise que sa famille est restée au pays et me demande de deviner quel pays avec 2 indices : Moyen-Orient et une vierge qui nous observe dans son pare-soleil. Je réponds sans hésiter : le Liban. Il éclate de rire, surpris par ma bonne réponse. Il vit effectivement à Beyrouth. Il me parle de ses retours au pays, de ses 3 enfants. Le petit dernier porte le même prénom que mon filleul. Il m'explique que son père s'appelait comme ça, c'est la raison pour laquelle il a donné ce prénom à son fils. Il m'interroge sur ces mêmes pratiques en France. Puis notre discussion glisse vers la cuisine et la recette du taboulé libanais.
Ayant lu très récemment la géniale recette de Chrisos, je le devance dans la manière de le préparer. Il est touché je crois, que je connaisse la véritable recette (qui n'a rien à voir avec le taboulé que l'on nous sert habituellement en France).
Nous échangeons même des tuyaux sur la manière de couper le persil. Il  rit, son regard s'illumine. Nous sommes arrivés en bas de mon immeuble. Il me demande si je souhaite qu'il attende que je sois rentrée pour partir. J'apprécie toujours. Il me demande de lui faire un signe quand il peut partir.
Je le paie et refuse qu'il me rende la monnaie. Il me dit que c'est trop. Je lui demande d'embrasser son fils pour moi.
Je lui fais un coucou de la main sitôt la porte passée, comme à un ami.

Le trajet a duré peut-être 5-7 minutes maximum. C'est comme si j'avais discuté 4 heures avec lui (à vrai dire j'aurais adoré). J'ai un sourire jusqu'aux oreilles. J'ai croisé un velib en sortant de la voiture qui a eu l'air surpris de l'expression sur mon visage.
J'aime plus que tout ces rencontres avec des inconnus, qui sont de véritables rayons de soleil.

Merci Monsieur.

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Commentaires
A
Ah les taxis de Paris... soit ils sont adorables, soit ils t'emmerdent pendant tout le trajet ! C'est pour ca que j'ai choisi de me déplacer en métro, malgré mon horreur de la populace.<br /> Abel
B
Comme ça, c'est fait :)<br /> Pas besoin d'ajouter quoi que ce soit, tu sais ce que j'en pense.
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