Le vieux
Un cinéma parisien. Le dernier Woody A. Je choisis une bonne place, évitant de me placer devant ou derrière quelqu'un qui serait déjà installé. Je m'enfonce dans mon fauteuil moelleux. Le vieux arrive. S'installe un siège à côté du mien. Et passera 1heure 30 à rire bruyamment, toutes les 32 secondes et demi environ (en moyenne).
Putain. M'a gâché mon plaisir.... pfffffff.
A part ça, je vais lancer le mouvement de défense des soutiens-gorges non-rembourrés (de plus en plus rares).
A part ça, j'ignorais qu'on pouvait foirer une séance chez son psy* : la semaine dernière, moi face à mon meilleur ami dans son fauteuil, j'ai été mauvaise. Incapable de me concentrer, fatiguée, ne trouvant pas mes mots, incapable de réfléchir. Mauvaise je vous dis. Malgré ça, il a réussi à faire sortir des choses. Il est fort je vous dis!
En sortant des séances avec lui, j'écris. Ce que nous avons dit. Il lève le voile peu à peu. Je comprends enfin. Je ME comprends enfin. Je ne dirai pas que c'est douloureux, c'est angoissant. Angoissant de comprendre et du coup de changer un modèle sur lequel on se repose depuis des années. Faire bouger les fondamentaux finalement.
A part ça, j'ai retrouvé goût aux apéros chez moi, du vin, des petites douceurs, un ventilo efficace, et des amis. C'est chouette en fait.
A part ça, quand il fait chaud, moi et ma petite robe d'intérieur (en coton et bien large), on n'est pas sexy du tout du tout.
A part ça, je dors avec un coussin dans mes bras.