Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Parenthèses
Archives
29 juillet 2009

Blouses

N'écoutant que mon coeur (et mon psy*), je me décide enfin à, je cite : "sauvez cette relation. Elle en vaut la peine. Battez-vous pour retrouver votre complicité. Posez-lui directement la question : pourquoi ne s'est-on pas vus ces derniers mois? Sauvez cette précieuse amitié".

Nous devions dîner ensemble ce soir, en tête à tête. Moi et F ex-meilleur ami. J'étais décidée à aborder les sujets difficiles avec lui. Pour enfin évacuer le passé et retrouver mon ami. Enfin.

Mais pas de dîner. Une opération bénigne plutôt imprévue et 2 jours d'hospitalisation (vous savez que maintenant on a l'info grâce à Face*book??), je ne me pose aucune question et vais lui rendre visite.

20 min de queue chez La*durée, 15 min de marche et j'arrive dans sa chambre (non sans avoir croisé un médecin -hou la la- dans l'ascenseur). "Comment va le malade? bla bla bla".... Je suis contente d'être là pour lui.

Et puis une 2ème copine arrive. Il nous raconte les heures avant l'opération, le retour du bloc. Je complète son récit avec des anecdotes de mes "petites" interventions sur les grains de beauté, ma crainte de déclarer ma flamme au chirurgien alors que j'étais sous l'effet de l'anesthésie , la vraie peur de ne pas me réveiller, mes blagues avec les infirmières, ma blouse de "malade" - nouée devant/derrière- etc...). Cela dure de longues minutes. Longues minutes pendant lesquelles je n'écoute plus qu'à moitié, revivant mes interventions et surtout ma solitude.
Alors certes, à l'époque je n'ai pas crié sur les toits la date des interventions ni le lieu ni le numéro de la chambre, j'ai juste demandé à une copine de venir me chercher.
Là, dans cette chambre avec F., le truc m' a explosé à la figure : il n'était pas là. Ils n'étaient pas là. J'ai vécu les mêmes moments que lui et pourtant.... Pas de macarons, pas de presse, pas de coups de fil, et surtout ... pas de lui. Alors que j'avais tant besoin de lui, là à côté de moi. Juste pour me rassurer.

Et j'étais là, ma boite de macarons sur les genoux, à le regarder boire son bouillon.

Je n'ai plus rien dit. Ou répondu de façon laconique aux questions sur mon boulot. J'ai pris congés.

En sortant, j'étais en colère. Conter lui et surtout contre moi. Je me suis sentie ridicule.

Renouer va demander plus de temps et d'efforts que ce que je n'imaginais.

J'écris et les larmes débordent.

Publicité
Commentaires
O
>>> GI joe : difficile... mais peut-être est-ce ce qui finira par arriver!<br /> >>>Bastoche : 20 secondes.. oui ça a du duré ce temps là!!!
B
j'imagine l'effet que ça a dû te faire, cela dit, c'est sans doute une bonne amorce pour réussir à renouer, car je pense que ça lui aura fait extrêmement plaisir de te voir dans cette situation, tout autant que cela t'aurait fait plaisir qu'il vienne pour toi ... mais encore faut-il que tu en aies toujours envie après cette "amorce"... Car finalement cela t'aura fait plus de mal que de bien de faire cet effort pour lui. Alors tu as largement le droit d'abandonner, tu as déjà fait beaucoup pour cette amitié qui semble bien à sens unique...<br /> mais bon, puisque je suis po-si-tif aujourd'hui, concentrons-nous sur le point positif : le moment très "Grey's Anatomy" dans l'ascenseur, moi je dis ça fait toujours plaisir de se faire du bien par les yeux ne serait-ce que 20 secondes ;)
G
Bah, laisse partir alors.<br /> Pourquoi chercher des explications, faire les comptes, essayer de trouver une égalité ? Laisse filer. Décroche de cette histoire une bonne foi pour toute.
Les Parenthèses
Publicité
Derniers commentaires
Publicité