J-363
A J-363, je bois une bière et mange quelques tapas avec N., ami avec qui je suis partie à l'étranger il y a 6 ans.
Fin août 2001, nous étions 20 français, étudiants en esc, en partance pour le pays du king (oui j'avais envie de placer elvis aujourd'hui : j'ai lu un article sur lui dans à nous paris et j'écoute un de ces cd's là tout de suite maintenant. I'm all shook up. ho ho ho.)... pour 4 mois qui se sont révélés être les plus passionnants et émouvants de ma vie. (oui je vous l'accorde, ça fait un peu remake de "l'auberge espagnole". Sauf que nous c'était avant le film. na!)
Ce soir donc, autour de bières, de tapas pas bonnes (oui Chrisos j'en ferai peut-être un post... faut bien un premier post culinaire), nous avons fait un état des lieux de nos amitiés :
Des mariages, des achats d'appart, des bébés, des changements de job, des couples casés (de chez casés. un peu vieux. un peu tristounes. très chiants), des départs en province.
Et même en cherchant bien, plus d'apéros, plus de restos spontanés, encore moins de soirées, de bars, de pique-niques, de mails groupés, encore moins de sorties black-out.
Mais davantage de mails sans réponse, d'annulations, de reports.
Ni plus ni moins que le cycle de vie d'un groupe d'amis.
Silence pesant. En partageant ma dernière cigarette, N. me glisse :
"ça te dit de remettre ça la semaine prochaine?
- yes, quand tu veux."
Ne pas perdre contact.
Prolonger encore un peu.
Don't be cruel.
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